Voilà qui va vous convenir : Un nouveau papier que nous venons de repérer sur le web et que nous vous produisons ci-dessous. Le thème est « l’automobile ».
Son titre (Pourquoi les autoroutes en Limousin ne sont pas un paradis pour les voitures électriques) en dit long.
Sachez que le journaliste (annoncé sous la signature d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur le web.
Sachez que la date de parution est 2022-08-20 05:05:00.
Voici ll’article en question :
Est-ce une stratégie pour contraindre les voyageurs à s’y arrêter pour une nuit?? Sans mauvaise plaisanterie, le Limousin n’est pas exactement le paradis pour les conducteurs de véhicules électriques qui le traversent en vitesse. Aujourd’hui, les autoroutes A20 et A89, du nord de Limoges au sud de Brive et du Périgord aux contreforts du Sancy ne sont pas les axes les mieux dotés en termes de bornes de recharge rapide ou ultrarapide. Il suffit de consulter la page dédiée sur le site de Bison futé pour le mesurer.
Pourtant, tant la direction interdépartementale des routes Centre-ouest (la Dirco, qui gère l’A20 de Vierzon à Brive sur sa partie non concédée) que Vinci (qui gère le sud de l’A20 et l’A89) développent leur flotte électrique, en interne. Vinci a ainsi déjà converti près de la moitié de ses véhicules légers. Et tous sont sur le pied de guerre pour équiper leur réseau de points de recharge. Voici trois questions pour comprendre pourquoi ça coince encore un peu.
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1. Pourquoi l’offre est-elle si peu importante ?
« La plupart de nos contrats de concession datent des années quatre-vingt-dix, rappelle Jean-Christophe Relier, responsable des services politique et technique à la Dirco. À cette époque-là, la voiture électrique, ce n’était même pas un concept et la puissance requise n’était même pas imaginable. » Ce qui fait qu’aujourd’hui, l’aire de Portes de Corrèze, sur l’A20, pourtant la plus fréquentée du département, ne propose pas de solution pour recharger son véhicule électrique.
Heureusement, huit bornes de recharge ultrarapide y seront déployées dans les douze à quatorze mois à venir. Si Vinci a installé sa première borne à très haute puissance dès 2018, c’était du côté de Tours. Aujourd’hui, 60 % des aires de service de son réseau sont équipées, mais celles du Limousin sont encore à la traîne. Sur l’A20, il faut descendre plus bas, à l’aire Pech-Montat, dans le Lot, pour trouver cinq bornes dont quatre à haute puissance.
Sur l’A89, un appel d’offres est en cours pour muscler l’offre des aires de Corrèze, de Chavanon et du Pays de Brive.
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2. Pourquoi la situation va-t-elle rapidement évoluer ?
Les sommes en jeu sont colossales : il faut compter entre un et deux millions d’euros pour installer une station de recharge dotée de six bornes très rapides. Or, « depuis février 2021, il y a une volonté forte de l’État pour accélérer le déploiement des bornes », souligne la direction interdépartementale des routes Centre-ouest. Et cette volonté devrait profiter au Limousin. « Nous, on n’a que des “petites” aires de services, donc ces travaux d’installation peuvent être subventionnés jusqu’à 40 % des montants éligibles. »
Avec ce financement, l’équipement des aires va connaître une très forte accélération. « D’ici fin 2023, à l’exception de celles de Limoges est et ouest, toutes nos aires de services sur l’A20 seront équipées, annonce Jean-Christophe Relier. Et d’ici à 2025, on sera complet. »
Chez Vinci aussi, on confirme que de nombreux appels d’offres ont été lancés. Des chantiers sont déjà programmés. Mais Nicolas Bardou, directeur technique national en charge de la mobilité électrique chez Vinci, rappelle que les projets sont tributaires de nombreuses contraintes. « Il faut compter un an entre le lancement de l’appel d’offres et la désignation d’un opérateur. » Ensuite, il faut que les commandes suivent, tant du côté du matériel (« les tensions sur les matières premières, c’est la mauvaise surprise », résume Nicolas Bardou), que du raccordement électrique.
« Une station électrique sur l’autoroute, ce sont les besoins en énergie d’un petit village?! Il faut parfois un an pour obtenir ce raccordement. Mais on a anticipé une centaine de raccordements sur le réseau Vinci autoroutes, ce qui fait que 2023 sera l’année où toutes nos aires de service seront équipées. »
Nicolas Bardou (responsable de la mobilité électrique chez Vinci)
3. Pourquoi le retard peut-il se transformer en avance ?
Dès la fin de l’année 2023, la quasi-totalité des autoroutes et des routes nationales en Limousin sera équipée. L’autre bonne nouvelle, c’est que « nous avons anticipé les pics de fréquentation des années 2026 ou 2027, assure Nicolas Bardou, lorsque les véhicules électriques seront plus nombreux. Donc, nos stations ne seront pas sur-occupées tout de suite. » Pendant quelques années, donc, le Limousin sera en avance…
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Sans compter que des prototypes de stations de recharge sans raccordement au réseau électrique, fonctionnant au photovoltaïque à l’aide de grosses batteries, sont actuellement testés. Et, côté énergie solaire, le Limousin a des arguments à faire valoir.
Pomme Labrousse
Bibliographie :
Contes du soleil et de la pluie/48,Le livre . Ouvrage de référence.
Écogeste,(la couverture) .
Lexique technique automobile,Ouvrage .
Tribologie/Matériaux utilisables pour le frottement,(la couverture) .