Cela circule sur internet : les Russes n’achètent quasiment plus de voitures neuves, le marché automobile s’écroule

Dans le cadre de notre rôle de vous alerter, nous publions ci-dessous un texte vu sur le web ce jour. La thématique est «l’automobile».

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Sachez que la date de publication est 2022-06-06 06:44:00.

C’est un véritable écroulement. Alors que l’inflation est à un niveau record (+17,8% en avril) et que les sanctions contre la Russie s’accentuent, la consommation des Russes a fondu de près de 10% en avril par rapport à l’année dernière. Concernant l’automobile, ils n’achètent quasiment plus de voitures neuves. En mai, les ventes ont dégringolé de 83,5% sur un an. Seuls 24.268 véhicules légers neufs ont été vendus, selon les chiffres publiés par l’Association of European Businesses (AEB), qui regroupe les industriels du secteur. C’est quasiment cinq fois moins qu’en France. Par rapport au mois d’avril, il s’agit d’une baisse de 52%.

Chute de la production automobile

L’effondrement des ventes a commencé en mars, suite à l’imposition par les pays occidentaux de lourdes sanctions à ce secteur, bannissant notamment les exportations de pièces détachées vers la Russie. Au-delà des ventes, c’est la production automobile qui est parmi les secteurs industriels russes souffrant le plus. Le retrait du pays de nombre de marques étrangères (comme Renault) et l’arrêt des livraisons de pièces détachées ont forcé de nombreuses usines locales à s’arrêter. En avril, la production de voitures avait ainsi baissé de de 85,4% sur un an.

Depuis l’entrée le 24 février des troupes russes en Ukraine, de nombreux producteurs ont annoncé en outre l’arrêt de la vente de composants ou de voitures à la Russie ou l’arrêt de la production en Russie. Renault a vendu ses actifs dans Avtovaz à l’état russe, mais la majeure partie de la production est à l’arrêt, poussant des dizaines de milliers d’employés à prendre des congés payés depuis des mois.

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La Russie a par ailleurs allégé les normes pour la fabrication de véhicules sur son territoire, autorisant la production de voitures sans ABS ou airbags, à cause des pénuries de composants électroniques et pièces détachées.

Toute le production industrielle russe est dans le rouge

Au-delà de l’automobile, la production industrielle en Russie est passée dans le rouge pour la première fois depuis le début du conflit en Ukraine selon les chiffres publiés la semaine dernière par l’agence statistique Rosstat. En avril, la production industrielle -indicateur donnant la température de l’économie- a diminué de 1,6% sur un an. Par rapport au mois de mars 2022, elle a même baissé de 8,5%, un important coup d’arrêt après un début d’année très dynamique. Si l’automobile reste le secteur le plus touché, le secteur minier a également trinqué, avec une production de charbon en baisse de 6,5% sur un an et de 8,2% sur un mois. L’Europe a notamment décidé d’un embargo sur le charbon russe à partir du mois d’août. La production de pétrole et de gaz a, elle, baissé de 3,6% sur un an et de 10,9% sur un mois. Les autorités se veulent rassurantes, assurant que les sanctions atteignent à peine l’économie, et prévoient qu’après une récession d’environ 8% cette année, le pays devrait renouer avec la croissance dès 2024.

Le pire est à venir

Des économistes estiment cependant que le pire est à venir dans les prochains mois, à mesure que l’impact des sanctions sera de plus en plus visible et qu’il se ressentira sur les revenus des Russes.

Pour rassurer les consommateurs, le président russe Vladimir Poutine a assuré, fin mai, que « selon les experts, la croissance de l’inflation a ralenti (…) d’ici la fin de 2022, elle ne dépassera pas 15% ».  Il a également annoncé des augmentations de 10% des pensions et du salaire minimum à partir du 1er juin, ainsi qu’un coup de pouce aux allocations familiales.  Le chômage a légèrement baissé, atteignant 4,0% en avril contre 4,1% un mois plus tôt. La population active a baissé de 0,3% en avril par rapport à ce même mois en 2021.

Pour expliquer un chômage étonnamment bas, les analystes de Renaissance capital avaient pointé fin avril « un déclin continu de la population active dans un contexte de vieillissement ainsi que des implications du COVID-19 », ainsi qu’une « fuite de la main d’œuvre ». L’agence des statistiques Rosstat a dénombré en 2020 et 2021 plus de 660.000 morts liées au nouveau coronavirus, dans un pays déjà confronté à une baisse de la population active. Par ailleurs, la pandémie puis le conflit avec l’Ukraine ont provoqué le départ d’une grande partie des travailleurs étrangers en Russie. A cela s’est ajouté le départ de dizaines de milliers de Russes depuis fin février et le début du conflit en Ukraine.

Malgré un chômage bas, les revenus des Russes risquent de prendre un coup: pour éviter les licenciements, de nombreuses entreprises employant parfois des dizaines de milliers de personnes font un recours massif au chômage partiel, qui s’accompagne d’une baisse de salaire.

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