Nouveau feuilleton pour les copies de voitures venues de Chine : l’iconique Mini a donné des idées au constructeur Changan…

Moins de « reverse engineering »… mais toujours autant de copies

Comme il paraît loin, le temps où les constructeurs chinois pompaient systématiquement le design des voitures occidentales !
Plébiscitée durant de longues années, cette stratégie des « copy-cats » a permis à la plupart des acteurs chinois d’émerger comme de grands constructeurs automobiles, à l’époque où ils n’avaient aucun savoir-faire dans le domaine. Comment ?
En ayant recours au « reverse-engineering », qui consistait à démanteler, étudier et analyser un modèle existant, ses principales caractéristiques techniques (châssis, moteur, transmission, carrosserie), ses conditions d’assemblage, de finition et de conception, pour créer ensuite un nouveau modèle de toute pièce.
BYD, dont le succès est insolent aujourd’hui, est né comme ça : il n’y a qu’à voir les nombreuses similitudes entre son premier modèle, la F3, et la Toyota Corolla E120 pour le constater.
Mais ce temps est révolu, en tout cas pour les grands groupes chinois (BYD, SAIC, FAW, Dongfeng, GreatWall…), qui, depuis, ont acquis leur propre savoir-faire industriel.
Plus besoin de désosser les concurrentes ! En revanche, ce qui reste toujours d’actualité, c’est de s’inspirer, plus ou moins librement, du design de modèles célèbres…

Changan Lumin : une fausse Mini à 5 000 dollars !

Changan, l’un des quatre grands constructeur du gouvernement chinois, nous le prouve aujourd’hui avec sa nouvelle Lumin, très fortement inspirée de la dernière Mini…
Ce modèle veut surfer sur une tendance typiquement chinoise : celle des mini citadines électriques, proposant deux ou quatre places. Le succès de la Wuling Hongguang Mini EV, qui était en 2022 la voiture électrique la plus vendue dans le pays, n’y est pas étranger…
Rien de mieux pour Changan, qui compte rattraper son retard sur ce segment, de reprendre le look d’un modèle iconique, qui parle aussi bien aux Chinois qu’aux Européens…
Esthétiquement, cette Lumin présente de fait le même design minimaliste que la Mini, avec ses panneaux brossés, ses feux circulaires à l’arrière comme à l’avant, et ses poignées de portes affleurantes.
À bord, le dessin est plus classique par rapport à la Britannique, mais les matériaux, les couleurs et les formes utilisés rappellent la fraîcheur de son habitacle. La Lumin propose quatre places, et est un modèle exclusivement électrique.
Selon les versions, elle développe entre 41 et 47 chevaux, pour des autonomies variant de 155 à 301 km, en cycle d’homologation chinois. Et son prix d’appel de seulement 5 250 dollars en fait l’un des modèles électriques les moins chers du marché chinois !

La verra-t-on un jour en France ? Rien n’est moins sûr, car Changan ne compte pénétrer le marché européen que cette année, avec sa marque Deepal dans un premier temps.
Mais la principale concurrente de la Lumin, la Wuling Hongguang Mini EV, est déjà proposé dans certains pays, de quoi spéculer sur son hypothétique venue sur le Vieux Continent…