On revient sur l’édito : Garage Bouvette et Fils : un départ mérité à la retraite

On revient sur l’édito : Garage Bouvette et Fils : un départ mérité à la retraite

Fidèle à sa mission, ce site va vous dévoiler un encart assez complet qui se propage sur le web. La thématique est «l’automobile».

Son titre (Garage Bouvette et Fils : un départ mérité à la retraite) parle de lui-même.

Sachez que le chroniqueur (annoncé sous le nom d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres posts qu’il a publiés sur internet.

Le papier peut donc être pris au sérieux.

L’article en question :

BÉCANCOUR. Le Garage Bouvette et Fils est une véritable institution dans le secteur de Gentilly, à Bécancour. En 70 ans, l’entreprise familiale s’est bâti une solide réputation et une fidèle clientèle. Malheureusement, après une cinquantaine d’années de loyaux services, les frères Jean-René et Richard Bouvette prendront leur retraite, entrainant avec eux la fermeture du dernier garage de mécanique générale de Gentilly le 4 mars prochain.

Alors que Richard semble prêt à plier bagage et à vivre une retraite bien méritée sur la terre à bois de sa fille et en cumulant les voyages, Jean-René aurait visiblement préféré ne pas capituler aussi vite, bien que les démarches pour vendre le garage aient commencé il y a déjà trois ans. Avec le personnel qui se raréfie et une seconde opération au genou entrainant une convalescence de trois mois, Jean-René n’avait pas d’autre solution que de mettre la clé sous la porte.

« Je te dirais que je ne le réalise pas encore », dit Jean-René Bouvette, une semaine avant la fermeture.

Et que fera-t-il le 5 mars, lui qui a passé de 10 à 14 heures par jour à son garage depuis les 53 dernières années? « C’est ça, je ne le sais pas! Je vais faire du ménage, je suppose! Ma femme est censée m’organiser ça!, lance-t-il avec humour. Ça fait longtemps que ma femme a des projets de retraite pour moi et il faut maintenant que je pense à elle », ajoute-t-il plus sérieusement.

Jean-René rappelle qu’il aura encore beaucoup de paperasse à remplir avant que son travail ne soit entièrement effectué.

Quant à son frère Richard, même s’il est prêt à embrasser les joies de la retraite, avoue avoir tout de même de la peine en pensant à la fermeture imminente du garage qui les a vus grandir. « Quand on était plus jeunes, la maison était à côté, alors on a été élevés dans le garage! J’aimerais bien que quelqu’un le rachète pour y relancer un garage, pour que ça ne passe pas à autre chose, ce qui serait dommage pour le village aussi. Des commerces, il commence à en manquer un petit peu », se désole Richard.

70 ans d’histoire pour le Garage Bouvette et Fils

Le Garage Bouvette et Fils a ouvert ses portes en 1953. Le propriétaire de l’époque était André Bouvette, le père de Jean-René, Claude et Richard. Jean-René a été le premier de la fratrie à joindre l’entreprise, en 1969, un peu malgré lui!

André Bouvette venait d’engager un nouvel employé à la comptabilité, mais il est décédé dans un accident la fin de semaine avant son premier jour de travail, laissant l’entreprise dans le pétrin. « J’étais en train de terminer ma 12e année et mon père m’a demandé : qu’est-ce que tu vas faire dans la vie, toi? Je ne le savais pas encore, mais comme il était mal pris, j’ai commencé à travailler au garage aux pièces, à l’essence et au service. J’aimais ça! », raconte-t-il.

Son frère Claude a joint l’entreprise deux ans plus tard, et Richard, en 1973. Claude est aujourd’hui décédé à la suite d’un cancer. Quant à André Bouvette, il est décédé d’un infarctus en 1991.

Ce ne sont pas les seules épreuves que les Bouvette ont traversées au fil des années. Le 10 novembre 1975, alors que le garage était en travaux d’agrandissement, les flammes ont emporté avec elles presque l’entièreté du garage à la suite d’un problème dans le système de chauffage.

« Ça a pris un an presque jour pour jour avant qu’on rentre dans le nouveau garage. Ça a été long! Cependant, on n’a pas arrêté de fonctionner pendant ce temps et mon bureau était dans un vieil autobus scolaire qui nous avait été prêté! », se remémore Jean-René.

À la suite de l’incendie, l’entreprise a été soutenue par toute la communauté. Les citoyens se sont réunis pour une corvée afin de nettoyer le terrain et, en plus du prêt d’un autobus scolaire, Au Bal Musette lui ont prêté une salle vacante. « On avait une bonne clientèle et on a eu un bon coup de main, insiste Jean-René. Le feu a été une période difficile, mais on a passé à travers. »

Il y a moins de 10 ans, le Garage Bouvette et Fils a aussi connu un tournant de son histoire alors qu’il se départait de ses pompes à essence. L’investissement nécessaire pour les adapter aux normes environnementales aurait été trop grand et impossible à rentabiliser. « Il n’y avait pas dépanneur pour attirer la clientèle et on devait tout de même payer un pompiste », explique Jean-René. Les travaux majeurs, qui incluaient un suivi environnemental, ont duré trois ans.

Des témoignages de gratitudes

Les propriétaires du Garage Bouvette et Fils, Jean-René et Richard, souhaitent remercier leur fidèle clientèle de Gentilly et des villages avoisinants.

La clientèle, assurément, souhaite retourner la pareille aux deux frères. D’ailleurs, lors de notre passage au garage, une fidèle cliente s’est arrêtée quelques minutes afin de livrer un témoignage spontané et émotif pour les remercier de tous les services rendus au fil des années. Richard Bouvette ne peut qu’acquiescer quand on lui demande s’il croit qu’il s’agit d’un gros morceau de Gentilly qui s’en va. « On connait tellement de monde! Beaucoup nous le disent que c’est dommage qu’on ferme, mais on n’a pas le choix », conclut-il.

Bibliographie :

Contes du soleil et de la pluie/98,(la couverture) .

Fonctionnement d’un ordinateur/L’architecture de base d’un ordinateur,Clicker Ici .

Les sports de la neige/5,Le livre . Disponible dans toutes les bonnes librairies.

Tribologie/Guidage par roulement/Lubrification des roulements,(la couverture) .