Je viens de trouver cet éditorial sur le thème « l’automobile ». Avec régal nous vous en diffusons l’essentiel ici.
Le titre séduisant (Cette voiture électrique à pédales conçue en France pourrait révolutionner la mobilité active) résume tout l’article.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», l’écrivain est connu et fiable pour d’autres papiers qu’il a publiés sur le web.
Il n’y a pas de raison de douter du sérieux de ces informations.
Une voiture électrique à pédales sans chaîne ni courroie conçue pour rouler aussi bien en ville que sur autoroute, le tout sur trois roues. S’il paraît farfelu, ce concept tout droit sorti du cerveau de Pierre Francis, le PDG de l’entreprise annécienne Cixi, doit bel et bien voir le jour en 2026. Le but ? «Proposer une alternative crédible à la voiture qui soit active», explique le dirigeant depuis l’usine de 7 000 mètres carrés flambant neuve que loue sa société à Poisy (Haute-Savoie).
Cet adepte du cyclisme déplore le fait que 95% des Français ne fassent pas suffisamment d’activité physique selon l’Anses. Alors, depuis 2015, aux côtés des trois autres cofondateurs de l’entreprise, Pierre Francis développe son véhicule prénommé Vigoz, que la force des jambes associée à un moteur électrique alimenté par une batterie de 15 kilowattheures d’une autonomie de 160 km fait avancer.
Le train avant mécatronique du Vigoz s’incline dans les virages © Cixi
Un pédalier électronique breveté
Rapidement, le choix de concevoir un pédalier électronique (Pers) s’impose. «On ne voulait pas mettre une grosse chaîne au milieu parce que c’est bruyant, crasseux et il faut l’entretenir», énumère Pierre Francis. Et, surtout, ce véhicule roulant jusqu’à 120 km/h aurait nécessité un pignon énorme pour fonctionner. Cixi a depuis décidé de décliner cette technologie brevetée pour les vélos électriques en la faisant découvrir à des marques du secteur rencontrées notamment lors d’événements (salon des inventions de Genève, Eurobike à Francfort, Pro-days à Paris…). «Cela va ensuite servir à financer le Vigoz», précise Pierre Francis. Au total, son projet a nécessité un investissement de 12 millions d’euros. Il est prévu qu’une quinzaine de millions d’euros supplémentaires soient injectés dans les deux prochaines années dans l’entreprise.
Cixi s’est installé en août 2023 dans une usine flambant neuve à Poisy, près d’Annecy (Haute-Savoie) Elise Pontoizeau
Posté à côté du premier prototype de Vigoz bridé à 45 kilomètres/heure et dénué de carrosserie, Pierre Francis décrit : «L’énergie que je génère avec mes jambes va alimenter le circuit électrique du véhicule. En même temps, je commande le véhicule, c’est-à-dire que plus j’envoie de la puissance plus le véhicule accélère et inversement». Mais, inutile d’y aller à fond les pédales pour atteindre 120 km/h, l’utilisateur, installé en position vélo couché et entouré d’un guidon en arc de cercle, choisit lui-même la force qu’il doit mettre pour avancer.
Autre particularité du Vigoz, son train avant mécatronique qui le fait s’incliner automatiquement dans les virages. Cette capacité est notamment commandée par les lois de contrôle mises au point par Philippe Mousset Vals et Blandine Caprais. Sur leurs ordinateurs, les deux jeunes ingénieurs issus de l’Ecole Centrale de Nantes et de l’Estaca, testent leurs formules avant de les expérimenter sur le Vigoz. «On fait en sorte que les algorithmes qui sont dans les cartes électroniques agissent et contrôlent correctement les systèmes comme le pédalier, le moteur de propulsion ou le train avant qui se penche», décrit Philippe Mousset Vals. «Aujourd’hui, nos prototypes fonctionnent mais ce n’est pas suffisant. Il va falloir qu’ils soient plus sûrs encore pour pouvoir entrer dans la phase d’industrialisation. Le code devra notamment comporter beaucoup de redondances pour que, si un imprévu survient, il sache comment réagir», ajoute-t-il.
Le premier prototype du Vigoz bridé à 45 km/h. Photo Cixi
Premières livraisons de Vigoz à la fin de l’année 2026
Il faut reconnaître qu’un tel véhicule n’inspire pas forcément confiance au premier abord. En cours d’homologation, le Vigoz, qui a déjà subi 300 crash-tests, offrirait selon Pierre Francis une meilleure visibilité aux automobilistes qu’une voiture classique grâce à son nez presque inexistant et à sa vitre basse. Autre argument et pas des moindres : l’impossibilité qu’un accident dû à la somnolence survienne. «Déjà, il faut être vraiment fatigué pour s’endormir tout en faisant un effort. Mais, si je m’endors, je m’arrête de pédaler, et donc le véhicule se stoppe», affirme-t-il.
Philippe Nicolovici, technicien prototypiste électronique, conçoit et fabrique les cartes électroniques du Vigoz et du système Pers. Elise Pontoizeau
Si la partie production du site de Cixi est pratiquement vide – au point qu’un club de ski nordique s’y est installé temporairement –, elle se remplira au fur et à mesure, afin d’accueillir la production de 10 000 pédaliers électroniques en 2025 à destination des constructeurs de vélos électriques. Au total, l’usine est capable de produire jusqu’à 50 à 120 000 pédaliers par an. «Les vélos électriques n’auront plus de chaînes d’ici cinq ans», assure Pierre Francis, très confiant.
Pour ce qui est des Vigoz, Cixi prévoit dans un premier temps d’en produire 2 000 et de commencer à les livrer à la fin de l’année 2026. N’en déplaise aux curieux et amateurs de nouvelles sensations, le véhicule sera uniquement disponible à la location pour un montant mensuel de «plusieurs centaines d’euros». Une façon pour l’entreprise de ne pas se décharger de la responsabilité de son véhicule, notamment de sa fin de vie.
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