A connaître cette parution : Tout miser sur la voiture électrique ? Attention, virage glissant

Dans le cadre de notre fonction d’information, nous publions ci-dessous un article vu sur le web ce jour. La thématique est «l’automobile».

Son titre (Tout miser sur la voiture électrique ? Attention, virage glissant) condense tout l’article.

Présenté sous la signature «d’anonymat
», l’auteur est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Vous pouvez prendre connaissance de ces révélations en toute sécurité.

La date de parution est 2023-07-13 00:30:00.

Voilà ll’article dont il s’agit :

Dans l’histoire des coups fumants réalisés par l’humanité, l’invention de la voiture se pose là. Comment a-t-on pu vivre sans elle ? On a pu, mais moins vite. Le 8 août 1834, Victor Hugo parvenait de Paris à Brest « encore étourdi de trois nuits de malle-poste sans compter les jours ». C’était plus rapide qu’à pied (compter deux semaines, d’un bon pas), mais encore bien lent comparé au trajet de 5h54 qu’annonce aujourd’hui Google, pour le même itinéraire, à ceux qui prennent la N12. La voiture, ce miracle pour homme pressé. Et tout cela sans dépendre des horaires d’un train ou de l’implantation des gares, ni devoir voyager tassé contre des inconnus qui, parfois, ont des enfants si bruyants. Sans même parler de la jouissance aristocratique qu’il y a, le coude à la portière, à fendre la campagne sans plus se soucier de rien.

Vitesse, autonomie, plaisir. La voiture n’est pas devenue pour rien l’un des organes vitaux de notre civilisation individualiste, sinon de la religion évoquée par Roland Barthes dès 1957 dans ses « Mythologies » : « L’automobile est aujourd’hui l’équivalent assez exact des grandes cathédrales gothiques : je veux dire une grande création d’époque, conçue passionnément par des artistes inconnus, consommée dans son image, sinon dans son usage, par un peuple entier qui s’approprie en elle un objet parfaitement magique. » Et de fait, tout, de l’aménagement du territoire aux aides d’Etat, a été conçu pour les voitures depuis un petit siècle. Résultat : la France en compte près de 38 millions (presque une par adulte), et les trois quarts de nos concitoyens prennent quotidiennement le volant pour aller travailler.

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Pourtant l’« objet parfaitement magique » est aussi, cela commence à se savoir, une parfaite calamité pour notre planète et ceux qui vivent dessus. Vu sous l’angle périlleux du réchauffement climatique, il est clair que nous roulons au-dessus de nos moyens. C’est simple : rien qu’en France, le transport produit 30 % de nos émissions de gaz à effet de serre, dont la moitié vient de nos voitures individuelles. C’est simple, mais s’en passer ne l’est pas.

C’est le grand paradoxe du progrès, qui libère de vieilles servitudes en nous enchaînant à de nouvelles dépendances. Il est donc temps, comme l’explique notre dossier, de leur préférer des modèles électriques, nettement moins polluants dans ce domaine que les thermiques. Cette révolution-là est inéluctable. Elle ne peut pas être qu’individuelle, comme le montre le drôle de récit où l’écrivain Julien Blanc-Gras dit avoir voulu recourir au covoiturage électrique. Elle a néanmoins commencé : en Chine, 20 millions de voitures électriques sont en circulation ; en Europe, où la vente de voitures neuves carburant à l’essence ou au diesel sera interdite à partir de 2035, le modèle le plus vendu est désormais la Tesla Y. En attendant les modèles des fabricants français.

Il reste que le virage à venir s’annonce très glissant. Paradoxes du progrès, encore. Là aussi, le risque d’une société à plusieurs vitesses existe, avec d’un côté ceux qui auront les moyens de changer de véhicule, et de l’autre, ceux qui ne les auront pas. Là aussi, des emplois seront créés, mais beaucoup d’autres détruits, dans une filière qui en compte des centaines de milliers. Enfin, il va falloir des batteries durables moins toxiques, des bornes pour les recharger, toujours plus d’électricité… Le coût de la transition sera aussi écologique.

Voiture électrique : les défis d’une révolution en marche

Quel que soit son moteur, une auto reste un tas de ferraille de plus d’une tonne, dont la seule fabrication consomme quantité d’énergie et de matières premières. Et si l’on s’imagine remplacer nos bagnoles par d’autres sans rien changer à nos modes de vie, alors la voiture électrique ne sera que la pire alternative à l’exception de toutes les autres. La vérité est qu’elle n’a de sens que là où l’automobile est indispensable. Partout ailleurs, et c’est la responsabilité des pouvoirs publics de les promouvoir comme ils ont jadis soutenu la voiture, les transports en commun, le vélo, les pieds vont devoir s’imposer. Avec un autre rapport à la distance, donc au temps, qui ne sera pas forcément plus désagréable que celui qu’on passe coincé dans des embouteillages. L’âge des cathédrales est révolu.

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